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26 mars 2018 1 26 /03 /mars /2018 06:51
https://www.edilivre.com/partager-l-ombre-27cbdf9fd2.html/

https://www.edilivre.com/partager-l-ombre-27cbdf9fd2.html/

Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

    • Bonjour, Céline… C’est moi qui te remercie.

Comment as-tu commencé à écrire? Qui te lisait au début ?

    • J’ai commencé à écrire à neuf ans. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Mes parents étaient très étonnés que je commande une machine à écrire pour Noël. J’écrivais de petites histoires. Je les faisais lire à ma mère, qui m’encourageait beaucoup, et je montais des petites pièces de théâtre avec les enfants de mon quartier. Je savais déjà très précisément qu’écrire était ce que je voulais faire toute ma vie.

Quel est ton genre favori ?

    • Je n’ai pas un genre favori à proprement parlé. Je suis curieux de tout, mais c’est certain que je vais d’avantage aller vers des auteurs à l’univers subversif, sombre et/ou lyrique. Des auteurs qui osent…

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?

    • Étrangement, tout part du titre… Ensuite, il faut que je visualise la trame, « le film » du livre à peu près dans son ensemble. Et enfin, une fois que j’ai la première phrase, je sais que je peux me lancer. Mais avant de « sauter dans le vide », il faut que je ressente un abandon profond, une sorte d’inconscience totale que j’aurais du mal à expliquer ; comme un état second. Quand je le ressens, je sais que je peux me jeter à l’eau et… le temps s’arrête.

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?

    • Honnêtement, les deux. Après, cela dépend de ce que l’on écrit. Parfois, écrire à la première personne est plus stimulant ; à d’autres moment, utiliser la troisième personne peut être une protection aussi.

Quels écrivains admires-tu le plus ?

    • Je vais sûrement en oublier mais se seraient Virginia Woolf, Laclos, Baudelaire, Bataille, Cioran, Sade, Eric Jourdan, John Keats, Edgar Allan Poe, Emily Dickinson, Marguerite Duras et Michael Cunningham.

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?

    • Chacun a sûrement sa propre perception mais, pour ma part, un personnage devient « crédible » quand je sens qu’il existe… que c’est presque lui qui va me guider dans (son) l’histoire ; qu’il va susciter un sentiment ou une émotion, agréable ou pas, tout d’abord en moi et ensuite dans le regard de celui qui va lire. Cela demande de l’honnêteté, de l’abandon pour qu’on y croit…

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?

    • Très « égoïstement », dans un premier temps, tout d’abord pour moi-même. Il faut que je ressente l’histoire, les mots, de manière solitaire et ensuite vient l’espoir que les mots trouvent un écho, rencontrent l’imaginaire de quelqu’un d’autre, comme une bouteille lancée à la mer… On ne sait pas qui la recevra mais… on attend, on espère.

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?

    • Toujours, oui. J’ai publié six livres mais j’estime être encore au stade d’apprentissage et sûrement le serai-je en permanence. Les avis négatifs m’ont fait énormément progresser… en tout cas ceux qui dépassaient le simple stade du « je n’aime pas ». Ecrire, c’est aussi se remettre en question après chaque ouvrage pour avancer, continuer de progresser encore et encore. Mais les avis positifs m’ont aussi énormément aidé. Je suis toujours comme… broyé de doutes. Tout le temps. Alors bien sûr que c’est rassurant d’en entendre et de se sentir encouragé avec bienveillance.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?

    • Oui, en règle générale, je les montre à une de mes amies les plus proches qui a une maîtrise de Lettres et qui écrit elle-même (et brillamment). C’est important de montrer son travail à une ou deux personnes avant de le dévoiler.

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?

    • Oui… et surtout parce que pour mes premiers ouvrages, j’en ai cruellement manqué pour « x raisons ». J’ai commis beaucoup d’erreurs mais cela a eu le mérite de me faire progresser et, surtout, de comprendre qu’il faut avoir une rigueur de fer pour tout, jusqu’au moindre détail. Je ne l’avais pas mais je l’ai aujourd’hui. Après, je n’ai pas le sentiment de « m’imposer » quoi que se soit dans la mesure où je ne peux pas concevoir une journée sans écrire. Et quand je ne peux pas travailler, parce qu’il faut souffler ou à cause d’une panne d’inspiration par exemple, rien ne va… Ecrire, c’est une nécessité pour moi, presque une survie.

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?

    • L’obscurité… Une lumière très discrète et un calme absolu, être isolé de tout.

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?

    • J’ai besoin d’écrire sur papier d’abord… Et ensuite, en effet, je recopie et retravaille sur écran avant d’imprimer pour me relire. Mais avant de prendre un stylo, l’imaginaire voyage… et il peut voyager très longtemps…

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?

    • Sincèrement, très mauvaise… J’en ai un souvenir vraiment laborieux. Et pourtant, avant d’être signé chez Edilivre, je n’en avais pas contacté beaucoup. J’ai dû envoyer mon premier manuscrit à… peut-être dix maisons d’édition, ce qui n’est pas énorme objectivement. Mais l’attente de la réponse de trois à six mois, le coût aussi… exorbitant pour imprimer les manuscrits, les faire relier, les envoyer ; devoir respecter un certain formalisme, etc… Cela m’avait découragé très vite alors que je n’en avais fait que très peu. J’avais pensé à l’autoédition ou les contrats à compte d’auteurs mais j’ai très vite abandonné. L’autoédition me semblait impossible financièrement. Les contrats à compte d’auteur, je ne veux pas généraliser mais ceux que j’ai pu voir étaient de véritables arnaques. Et puis je suis tombé sur Edilivre qui m’a semblé être une excellente alternative. Et je ne le regrette pas un seul instant. J’entends parfois des critiques vis-à-vis d’Edilivre mais je ne les comprends jamais. Edilivre permet quand même à des auteurs de pouvoir vivre leur rêve, de monter leurs projets. Ils ont ouvert le domaine de l’édition qui était complètement fermé et je trouve que c’est formidable. L’art doit être ouvert à toute personne qui en exprime l’envie. Quand je souhaite lire un livre, je me fiche éperdument de savoir si le livre a été auto-publié dans un grenier ou s’il vient d’une maison d’édition prestigieuse. Il n’y a que l’envie de découvrir une histoire qui s’impose, le reste est superflu. Donc je suis enchanté d’être chez Edilivre, au jour d’aujourd’hui ; et me sentir épaulé dans mon travail avec bienveillance comme ils le font depuis mon premier ouvrage. On n’oublie jamais les premières personnes qui vous ont tendu la main ; je n’oublierai jamais que c’est grâce à eux que j’ai pu mettre le pied à l’étrier.

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?

    • J’en ai beaucoup… Mon sixième livre, « Partager l’ombre », vient tout juste de sortir donc je vais le promouvoir dans un premier temps. J’ai commencé l’écriture de mon prochain roman il y a quelques mois ; je suis très impatient de pouvoir m’y consacrer pleinement. Je finis un conte également. Et j’ai préfacé et réalisé la couverture d’une pièce de théâtre qui a déjà été jouée sur scène ; je ne peux pas en dire plus pour le moment car sa publication est à présent entre les mains de son auteur mais… c’est un très joli projet.

Le dernier mot est pour toi…

    • Comme je viens de publier « Partager l’ombre », je crois que je vais en revenir à l’image de la bouteille à la mer… Si cette bouteille arrive à une ou plusieurs destinations, qu’elle soit appréciée ou pas, ça me touche énormément qu’elle ait été lue. Merci infiniment…

Merci de t’être livré à moi et aux lecteurs

Merci à toi…

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