L'immature - Le cycle des Polymorphes de Céline CHELS

Le Cycle des Polymorphes, tome 1 : L'Immature, de Céline Chels

410 pages

Fantastique

18.90 €

Synopsis :

      Prenez vos connaissances et vos préjugés sur les créatures surnaturelles, faites-en un petit paquet et brûlez-le. Dans ce livre, créatures cauchemardesques et féeriques se côtoient, se mélangent et tournent autour d'une seule et même espèce : les polymorphes.

      Alexandre, jeune homme solitaire et maladroit, va vite le comprendre. Sa vie est bouleversée le jour où il rencontre un loup garou.

Désormais, la seule certitude qu'il puisse conserver, c'est qu'il ne peut être sûr de rien.

      Ses aventures vont le mener sur le chemin de l'amour et de sa propre identité. Saura-t-il trouver sa place dans un monde où il n'était pas préparé à évoluer ?

Il lui reste peu de temps pour en décider ...

 L'auteure :

Céline CHELS est originaire de la Drôme, et vit à Dijon depuis dix ans, après avoir passé son enfance et son adolescence dans les DOM (Réunion, Guadeloupe).

Biologiste de formation, elle mène une carrière de responsable qualité en industrie agroalimentaire pendant trois ans, avant de se rapprocher du monde de l’enseignement en travaillant auprès de jeunes dans un lycée privé dijonnais.

Passionnée par les récits fantastiques, elle profite d’abord de ses moments de liberté pour écrire de courts textes sur les forums où elle laisse libre cours à son imaginaire, avant de rédiger les premières lignes qui vont constituer la base du Cycle des Polymorphes.

Elle est influencée par de grands auteurs tels que Christopher Paolini, Anne Mc Caffrey, Anne Rice, Bernard Werber.

Interview de Céline :

 Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

    Bonjour, merci à toi de m'offrir cette chance de m'exprimer.

 Comment as-tu commencé à écrire ? Qui te lisait au début ? 

    J'ai commencé par écrire de petits poèmes à l'adolescence, publiés pour certains dans le journal de mon lycée, en Guadeloupe.

Ensuite, j'ai fait de petites interventions sur des forums de jeu en ligne, où j'ai laissé libre cours à mon imagination, mais dans le cadre des jeux auxquels je jouais. Pendant plusieurs années, cela m'a suffi. D'autant que je ne me considérais pas comme quelqu'un de créatif (je suis une scientifique pure et dure).

Je n'ai vraiment commencé à écrire qu'à l'âge de 30 ans. J'ai commencé avec l'Immature, et j'y ai pris tant de plaisir que j'ai réalisé que j'avais trouvé ce qui me donnait envie de me lever le matin.

 Quel est ton genre favori ? 

    C'est une question difficile. J'aime beaucoup de choses, je lis de tout. Mon genre préféré dépend des périodes. Mais ce qui revient souvent, c'est la littérature sur les vampires et les dragons.

 Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ? 

    Alors, pour comprendre comment je fonctionne, il faut savoir (comme je l'ai dit précédemment), que je suis une scientifique dans l'âme (je suis biologiste de formation). J'ai donc besoin de structure pour avancer. Je ne me lance pas à l'aveuglette.

Avant d'écrire, j'ai besoin de tout définir : les lieux rencontrés, les personnages, le squelette de l'histoire (le gros des évènements, pas les détails). J'ai besoin aussi de visualiser les scènes que je décris. Souvent, je m'assieds et je passe un bon moment à imaginer ce que je vais faire. Ensuite, ça vient tout seul. Ça n'empêche pas qu'au cours de l'écriture, beaucoup de choses apparaissent spontanément, mais sans mon fil conducteur et mon encyclopédie (où je réunis les descriptions citées plus haut), je suis perdue.

 À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ? 

    Sans hésiter, à la troisième personne. Mes personnages principaux ne sont pas moi, et j'aurais trop l'impression de m'identifier à eux en écrivant à la première personne. 

 Quels écrivains admires-tu le plus ? 

    Ça aussi, c'est une question difficile, déjà parce que j'aime beaucoup d'auteurs, et ensuite parce que j'ai un mal fou à retenir les noms (d'où mon énorme faiblesse en histoire géographie, soit dit en passant). Je peux citer tout de même Stephen King ou Anne Rice, ou même Anne Mc Caffrey. Bien que très différents, ce sont des auteurs qui m'ont façonnée et qui ont su cultiver mon goût pour la lecture.

 Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ? 

    Un personnage, pour être crédible, doit être défini avant de commencer à s'en servir. Il faut avoir une idée assez précise de son apparence et de son caractère. Ses actions et ses dialogues doivent être en accord avec sa nature. On ne peut pas avoir un mage qui prône la prudence avec la magie et qui fait des blagues en se servant d'elle, ou une femme hautaine et désagréable, qui devient humilité et bonté en l'espace d'une nuit, ça n'a aucun sens. De la même manière, les subtilités du caractère d'un personnage sont à soigner, au risque d'obtenir un cliché qui écœure le lecteur. Qui ne s'agace pas devant un guerrier trop macho, un personnage principal qui maîtrise tout et n'importe quoi et acquiert des capacités à la vitesse à laquelle j'engloutis un carré de chocolat ?

Pour ma part, quand je crée mes personnages, j'essaie de me montrer imaginative (j'ai horreur d'avoir des personnages semblables, tant par l'apparence que par le caractère). Dès qu'un personnage apparaît, je commence par le décrire physiquement dans mon encyclopédie. Si ce personnage est amené à intervenir plusieurs fois, je réfléchis au caractère que je souhaite lui donner, et je décris cette facette du personnage, également dans mon encyclopédie. Ensuite, chaque fois que j'y fais référence dans mon histoire, je consulte mon encyclopédie, pour être certaine que je reste cohérente.

 Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ? 

    Pour moi bien sûr. J'aime raconter des histoires. Ça m'amuse de le faire, et c'est avant tout pour ça que j'écris. Bien sûr, le but du jeu, c'est que ces histoires soient lues et appréciées par le public, mais je ne publierai jamais une histoire dont je ne sois pas fière. Je tiens à écrire des histoires qui me plaisent à moi, en premier.

Ensuite, j'aime l'idée que les lecteurs soient embarqués dans mon univers, et passent un moment agréable en lisant mes histoires.

 Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ? 

    Énormément. Les avis positifs sont un réel encouragement, et je ne me lasse pas d'entendre mes louanges. Ça me rebooste en période de doute, et me donne envie d'écrire. Les avis négatifs sont également très utiles, car ils mettent le doigt sur les faiblesses du texte ou des personnages. Ils me permettent de m'améliorer, et de parfaire ma technique d'écriture. 

 Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?

    Oui, avec mon compagnon et agent, Yann. Nous avons des discussions sans fin sur mes projets d'écriture, ce qui est très stimulant pour moi. Il n'hésite pas à me donner son avis et à taillader mes idées si elles ne lui paraissent pas bonnes ou complètes. Nous sommes d'ailleurs rarement d'accord, mais je le soupçonne de prendre un malin plaisir à me contredire. 

 T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ? 

    J'essaie toujours de me fixer des objectifs, en termes de délais, de temps de travail… La vérité, c’est que ça ne fonctionne pas très bien. J'ai un emploi à côté du livre (je suis surveillante d'internat, dans un lycée privé de Dijon, pour encore quelques mois), ce qui ralentit mon processus de création et d'écriture… Mais bon, le rêve de tout écrivain, c'est de pouvoir se consacrer à son activité, n'est-ce pas ?

 De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ? 

    Oh, surtout, de rien, pour écrire, il me faut du silence… certains aiment écrire avec de la musique, ça les inspire. Moi, ça me distrait. C'est plus fort que moi, mon attention se focalise sur la musique, et c'est terminé. Idem pour la télé. Par contre, j'écris très bien au milieu d'un lieu avec un brouhaha, tant que les décibels ne sont pas trop élevés (au lycée, je travaillais mieux en salle de permanence, au milieu du tohu bohu des conversations et autres parties de cartes endiablées).

Bien sûr, il me faut aussi une connexion internet, car, pour des raisons de cohérence de l'histoire, je suis toujours en train de vérifier tout et n'importe quoi (comment remonte un sous-marin à la surface, combien de temps dure une formation d'officier dans l'armée, l'agencement et l'organisation d'un cargo et autres détails qui sont très importants à mes yeux, car ils définissent aussi la crédibilité de mes histoires). Et évidement, également sur internet, j'ai besoin d'un dictionnaire, pour l'orthographe de certains mots, la conjugaison quand j'ai un doute (notamment pour la concordance des temps).

 Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ? 

    Pour mon ossature, j'utilise une feuille papier. Pour les idées de rebondissements, de dialogues, de personnages qui me viennent, rarement au moment où je suis devant mon pc, j'ai une multitude de petits carnets qui traînent un peu partout, sur lesquels je note tout de suite mes idées, avant de les oublier.

Pour le texte, par contre, j'écris sur écran, car je suis absolument incapable d'écrire sur feuille et de recopier ensuite… Une histoire écrite sur papier serait bien différente une fois entrée sur le pc, je serais tentée de modifier trop de choses.

D'une session d'écriture à l'autre, je relis une partie de mon texte, et je réécris, je peaufine, je corrige…ça m'aide à me remettre dans le bain.

Pour l'Immature, j'ai travaillé de différentes manières : j'ai commencé par la phase d'écriture, où j'ai rédigé le texte. Ensuite, pour la phase de correction (longue, si longue), j'ai commencé par imprimer le texte et corriger sur papier. Je n'arrive pas à relire le roman dans son entier sur le pc, ça me fatigue les yeux, et j'aime me mettre un peu partout pour lire. Je faisais une impression par correction, et j'ai dû imprimer mon texte une bonne dizaine de fois.

Ensuite, j'ai réalisé que ça me coutait quand même cher, et j'ai investi dans une liseuse qui me permet d'annoter mon texte. Grâce à elle, je peux simuler une lecture sur livre, économiser l'argent des impressions, et travailler sur la version électronique en ayant un rendu du résultat.

La liseuse est chère à l'achat, mais elle est déjà rentabilisée, car j'ai dû corriger encore une dizaine de versions du texte avec.

Pour les textes suivants, je ne me sers que de ça. Plus d'impressions papier.

 Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ? 

    Hum, j'ai dû contacter deux ou trois de maisons d'édition et pour le moment, je n'ai que peu de retours. Mais je ne me désespère pas. 

Je suis pour le moment auto éditrice et j'en suis heureuse, car je garde le contrôle sur toutes les phases de production du livre, sur son prix, le choix de sa couverture, les partenaires avec qui j'ai envie de travailler. Mon compagnon envisage d'ailleurs de créer une maison d'édition, pour m'appuyer et proposer à d'autres auteurs, dans mon cas, de publier leurs ouvrages avec le soutien d'une structure professionnelle. 

 Sur quel projet travailles-tu en ce moment ? 

    Je travaille sur le tome 2 du cycle des polymorphes. j'espère pouvoir le publier en 2015. En parallèle, j'ai quelques idées de nouvelles, et il est fort possible que je leur consacre une partie de mes vacances d'été.

 Le dernier mot est pour toi… 

    Que dire de plus ? Je vous invite à découvrir mon roman, l'Immature, ainsi que ma nouvelle, l'Âme d'Aelis, disponible gratuitement sur internet. Elle n'a rien à voir avec le cycle des polymorphes, mais elle me plaît bien aussi. Je ne souhaite qu'une chose au lecteur : qu'il prenne autant de plaisir à lire mes histoires que j'en ai eu à les écrire. Et, pour ceux qui se laisseront tenter, je n'ai qu'une demande : dites-moi ce que vous en pensez, que vous ayez aimé ou pas. Avoir la chance d'échanger avec vous est un privilège, et je ne demande qu'à vous répondre.

 Merci de t’être livrée à moi et aux lecteurs  

    Ce fut un plaisir. Merci à toi de m'avoir écoutée.