Rencontre avec Christophe Meignen

Questions à l'auteur

 Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions 

 Comment as-tu commencé à écrire? Qui te lisait au début ?

J'ai commencé à écrire à l'âge de douze ans. J'étais en cinquième, je m'en souviens très bien. C'était durant un cours de français avec mon professeur Madame Lucas. Nous avions une rédaction à faire sur le thème de la nature. J'avais choisis d'écrire sur un scarabée et une grenouille qui parlent. Au début, je gardais mes écrits cachés dans mon armoire, dans ma chambre. C'était mon jardin secret. J'ai commencé à montrer mes textes en 2004, chez un ami en compagnie de ma sœur où je leur ai lu quelques phrases.  

 Quel est ton genre favori ? 

Mon genre favori est le roman, les essais, les récits, les nouvelles.

 Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ? 

 Mon processus d'écriture est le suivant : j'aime être seul dans une pièce dans le silence à écrire durant quatre a cinq heures. Avant que je me mette dans l'écriture, je lis beaucoup. Et l'inspiration suit son cours naturellement. Ma lecture guide l'élan de ma plume.  

 À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ? 

Je suis plus à l'aise pour écrire à la première personne car mes écrits sont basés sur des faits réels l'essentiel du temps.

 Quels écrivains admires-tu le plus ?  

Les écrivains que j'affectionne le plus sont :

Charles Baudelaire, Sigmund Freud, Simone de Beauvoir, Colette, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Victor Hugo, ... la liste est longue. De notre époque, Jacques Salomé, Amélie Nothomb, Philippe Besson, Katherine Pancol, Grégoire Delacourt, Maxime Chattam, Marc Lévy,Anna Gavalda, Eric-Emmanuel Schmitt , Frédéric Beigbeider,   Guillaume Musso, Ken Follet, ... 

 Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ? 

Ce qui rend crédible un personnage est le fait que le lecteur s'identifie à lui et le voit dans sa tête, (l'imagine). Je crée mes personnages en fonction de l'histoire que j'invente et surtout des éléments du fil conducteur de ce que je veux transposer sur papier, pour que mon histoire soit tangible et facilement lue après. Mes personnages viennent naturellement dans ma tête quand j'élabore une trame de départ. Sur une feuille, je transpose un schéma, dans lequel je veux des péripéties, des noms communs, des énigmes  mais surtout une histoire fluide pour tous.  

 Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ? 

Au tout départ, quand j'ai commencé à écrire à l'âge de douze ans, c'était une thérapie, une façon de m'évader de mon quotidien. Et surtout de ma jeunesse et de mon atmosphère familiale. L'écriture m'a beaucoup aidé et continue à le faire encore aujourd'hui. En elle, je trouve la force de me battre, d'affronter des choses que sans elle je ne trouverais pas. C'est comme un bouclier, une armure, qui me permet d'avancer et de gravir des épreuves pour ainsi dire.  

 Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ? 

Oui, tout avis est bon à prendre bon ou mauvais. Ceux-ci me permettent de me remettre en question sur ma manière d'écrire. Et surtout de comment procéder à mes prochains écris. J'écoute tous les conseils, ensuite je fais ma soupe. J'étudie tout, j'écris certaines consignes sur un cahier et je les relis de temps à autre pour me faire remarquer quelle direction est meilleure que l'autre.  

 Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ? 

Avant l'élaboration d'une nouvelle idée de livre, de romans, de chansons, ou autre, je ne le montre à personne tant que je ne suis pas sûr du résultat que j'attends. Je laisse mûrir l'idée. Ce n'est que quand j'estime avoir la bonne accroche que je me permets de parler à une ou plusieurs personnes de mes projets et de mon travail d'écriture actuel.  

 T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ? 

Ce que je m'impose surtout c'est de pouvoir écrire minimum deux livres dans l'année. En général, j''y arrive. De plus, quand j'écris, mon imaginaire se développe instantanément. Je suis très prolixe dans ces moments dit « d’écriture » ! Mon mode de fonctionnement, est d'écrire durant quatre à cinq heures sans pause pour pouvoir obtenir un résultat à ma mesure et à mon espérance. Je tiens fait de ne pas être dérangé dans ces moments. Car, sinon, je ne suis bon à rien et le pire, je perds tout.

 De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ? 

Pour obtenir une concentration maximale, je m'entoure de livres, de silence, je ferme toutes les portes. La plupart du temps j'écris dans ma chambre en journée, quand je suis en repos. Mais essentiellement le soir, après ma journée de travail. J'ai des superstitions. Il faut toujours que j'écris à la même heure, dans la même position. J'ai également des rituels. Il faut que je boive quelques gorgées d'eau et que je lise avant d'écrire, sinon, je ne fais rien. Et surtout avoir ma montre à mes côtés durant cette exercice qui demande de la discipline et de l'effort.  

 Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ? 

J'écris  d'abord sur cahier puis sur ordinateur. Je garde tout ce que j'écris. Je ne jette rien. Toute ébauche ou brouillon peut servir pour le futur. Je n'imprime jamais quand j'écris. Cette opération se fait uniquement quand je corrige mon livre, quand je pense qu'il est fini. Je fais corriger mes livres grâce à l’appui de deux correctrices. Je travail avec elles depuis quelques années déjà. Une complicité s'est installée entre elles et moi.  

 Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ? 

J'ai envoyé plusieurs de mes manuscrits à diverses maisons d'éditions. Certaines m'ont répondu positivement et d'autres négativement. Certaines d'entre elles me demandaient de payer, j'ai refusé immédiatement. C'est une expérience dure, qui m'a permis de comprendre beaucoup sur le fait d’être publié et d'écrire. Ce sont deux choses très différentes l'une de l'autre. L'une est facile et l'autre parsemée d’embûches.  

 Sur quel projet travailles-tu en ce moment ? 

En ce moment, j'écris un nouveau livre policier, deux nouvelles, un recueil de poème, un conte pour enfants. Un prochain  recueil de poèmes va bientôt paraître au titre «  A cet héritage sans fuite et sans bonheur ». Je vais participer en mars 2015, au cinquième concours Littéraire International de l'association « Les ateliers d'Arts de Servon sur Vilaine. » pour cinq de mes livres. Avant, je vais faire quelques séances de dédicaces pour promouvoir mes livres.  

 Le dernier mot est pour toi… 

Merci à ma plume de me permettre d'écrire et de continuer à le faire.  

« Ce désir toujours ,... » Denise Desautels 

 Merci de t’être livré à moi et aux lecteurs