Rencontre avec l'auteur Delphine Biaussat

Interview

Bonjour et merci d’accepter de répondre à ces quelques questions

Bonjour Céline. C’est avec plaisir.

Comment as-tu commencé à écrire? Qui te lisait au début ?

J’ai commencé à écrire au début de mon adolescence, il me semble. Pendant longtemps, je n’ai fait lire à personne à part une ou deux fois peut-être. J’étais plutôt secrète et je pensais que ça n’allait intéresser personne. En fait, avec les études et tout, je ne finissais jamais rien.

Quel est ton genre favori ?

C’est l’imaginaire. Dans tous mes écris arrivés à la fin, il y a entièrement ou en partie de l’imaginaire.

Quel est ton processus créatif ? Qu’arrive-t-il avant que tu ne t’asseyes à écrire ?

Mon cerveau fonctionne à toute allure. J’essaye de m’imaginer les scènes et les dialogues que j’aimerais insérer dans l’histoire.

À quelle personne es-tu le plus à l’aise : à la première ou à la troisième personne ?

Pendant longtemps, j’écrivais à la troisième personne. Une fois, je n’étais pas spécialement satisfaite de mon travail et j’ai tout repris depuis le début en remplaçant par la première personne. Ce fut une sacrée découverte ! Je me suis vraiment sentie à l’aise, l’imagination venait plus rapidement, je me suis sentie plus libre avec mes personnages. A la première personne, je me sens beaucoup plus proche d’eux, il m’est plus facile de savoir ce qu’ils doivent ressentir, penser… Je fais comme cela car je considère que mes histoires s’y prêtent.

Quels écrivains admires-tu le plus ?

Terry Goodking côté imaginaire. J’adore l’épée de vérité. Je n’ai lu que les trois premiers tomes, mais je compte bien continuer. Et côté thriller, Maxime Chattam.

Qu’est-ce qui rend crédible un personnage ? Comment crées-tu les tiens ?

Pour créer mes personnages, soit je sais d’avance quels genres de personnages je veux, et parfois ce sont eux qui se présentent à moi. Je plaisante, mais c’est comme si ils me donnaient un ou deux détails sur eux et ils me disent « Débrouille-toi avec ça, fais-moi vivre dans ton histoire ».

Au plus profond de ta motivation, pour qui écris-tu ?

J’écris pour les lecteurs en espérant leur raconter une histoire qui va leur plaire, mais aussi pour moi-même car je ne me vois pas écrire sur un sujet, thème, dont je n’ai pas envie.

Les avis (négatifs ou positifs) des lecteurs te servent-ils ?

Oui, bien sûr. Les avis positifs me font extrêmement plaisir, ça me convainc que j’ai fait du bon travail. Je trouve les avis négatifs très utiles lorsqu’ils sont expliqués. Cela me permet de voir ce que j’ai pu rater ou ce qui aurait pu être mieux. C’est ce qui est arrivé par exemple avec Meurtre au manoir des fées. Lorsque je l’ai retravaillé, j’ai pris en compte de ce qui revenait le plus souvent dans les côtés négatifs.

Partages-tu tes projets d’écriture avec une personne de confiance afin d’avoir son opinion ?

Oui, c’est très important. Comme généralement j’ai assez peu confiance en moi, j’ai besoin de savoir si ce que je fais peut plaire.

T’imposes-tu une discipline, en termes de calendrier, d’objectifs etc. ?

Pas vraiment… Mais j’ai un roman fantasy en cours. Je fais une longue pause car en fait en ce moment pour l’écriture je ne suis pas dans les meilleures conditions. J’ai besoin d’être seule, dans le silence, sans crainte d’être interrompue n’importe quand, et moins de soucis en tête. J’espère reprendre bientôt car ça me manque quand même et je me suis donné comme objectif de le terminer en fin d’année. Quand je me donne des objectifs, je fais le maximum pour les tenir.

De quoi t’entoures-tu quand tu écris pour favoriser ta concentration ?

J’ai juste besoin de silence (ni musique, ni télé, ni discussions). Si je suis déconcentrée, c’est très dur de la retrouver. Quand ça arrive, c’est fini jusqu’au lendemain ou si je retrouve plus tard un bon moment.

Écris-tu sur écran, imprimes-tu souvent, corriges-tu sur papier...? Quel processus suis-tu ?

J’écris tout le temps sur l’ordi. Lorsque quelqu’un de mon entourage s’intéresse à ce que je fais, il m’arrive d’imprimer pour lui faire lire et demander son avis. Pour les corrections, j’essaye de corriger un défaut : c’est que jusqu’à peu, je corrigeai dès que je terminais un chapitre. Je me suis rendue compte avec dépit que faire comme ça était une énorme perte de temps dans l’écriture. Alors même si c’est tentant je vais tâcher de me retenir et d’attendre la fin.

Quelle a été ton expérience avec les maisons d’édition ?

Plutôt bonne. Je suis très contente que mes écrits ont pu les séduire et qu’elles ont bien voulu leur donner une chance.

Sur quel projet travailles-tu en ce moment ?

Sur un roman fantasy. Pendant longtemps, je me suis demandé si l’histoire que j’ai en tête était fantastique ou fantasy. Là, la première partie que j’ai terminé, on pourrait peut-être pensé que ça s’approche du fantastique (parfois, j’ai du mal à différencier)… Mais la suite c’est sûr et certain que c’est de la fantasy. Pour l’instant mon projet s’intitule « Annaphélie, la dernière lutine » (peut-être que je changerais). La première partie dont je parlais, se déroule dans notre monde. Et la suite, ailleurs.

Le dernier mot est pour toi…

Je te remercie beaucoup de m’avoir proposé cette interview que j’ai trouvé très sympathique. Ca m’a beaucoup plu de parler de tout ça. Et, n’hésitez pas chers lecteurs, je vous invite à découvrir ma novela « Les survivants d’Aglot » et mon roman « Meurtre au manoir des fées » parus chez Evidence éditions ; Ainsi que « Magie interdite » paru chez Art en mots. Que des histoires à être savourées.

Merci de t’être livrée à moi et aux lecteurs